Il n'invente rien et même quand il copie, il n'est pas attentif. Ce qu'il savait des choux farcis, de la Daube, de la Blanquette, lui avait été transmis par Mamita et tante Anna. Des mains connues de lui seul et qui ne l'ont jamais libéré de la peur de faire mal. En cuisine, il se sentait en danger, d'avoir tapé à la porte d'une prestigieuse école de cuisine l'a rassuré. Il n'a plus peur… Mais il a toujours mal. ..
C'est le problème de la bouillabaisse : une masse de restaurateurs, bloggers, journalistes l'annoncent, la promettent, et quelques rares cuisiniers la font. Bernard Loury est de ceux-là. On le remarque dès le matin sur le marché du vieux-port à Marseille. Il porte sabots, écharpe, béret et moustaches en guidon. Il évalue barbarelles, girelles, roucao, ...
La vie pour Alain c'est la Truffe d’Alba, la Noix de Saint Jacques de Dieppe, les Gamberoni du Golfe de Gênes. Pour Jean-Michel, le Sablé chocolat noir, Pavlova de myrtilles sauvages, le Baba au whisky. De la poèsie, de l'instinct, sans jamais marcher au hasard, le chemin a toutes les caractéristiques de la détermination. "La restauration, c'est un métier pour faire plaisir au gens."
Il n'a pas remanié sa philosophie de chef cuisinier. Ne l'a même pas réprimée, il l'a seulement accompagnée vers l'évidence de son métier : le partage... Ses fans lui reprochent sa discrétion, il ne sait pas faire des compromis avec l'industrie de l'image. Il aime se retrouver à AUPS le jour d'ouverture du marché aux truffes. Aujourd'hui 21 novembre, il est là,...
Évoquer La Bastide de Moustiers, c’est évidemment, une fois encore applaudir Ducasse, c’est à dire participer à la grande marche du monde de l’art culinaire,… et prendre position pour le bon dictateur. Car Ducasse, c’est un système totalisant, comme une eau qui se répand sur une plaque de métal. Il faut être patient pour trouver des points de rouille, des interstices et pénétrer ses préférences, ses faiblesses.
IL N'A PAS REMPLACÉ LE GRAND ROGER... On ne succède pas à un artiste... mais on l'oublie. C'est pourquoi Denis Fétisson veille à maintenir les lumières, toutes les lumières et le monde que Roger Vergé avait créé autour de lui. "La Place de Mougins", "L'Amandier", deux maisons nichées au cœur du quartier touristique sillonné chaque jour par des gens heureux : les touristes. Leur gaieté imprègne les rues, les terrasses, et par contagion, les visages d'hommes d'affaires en costumes sombres qui aux tables voisines déjeunent à l'eau minérale.....
S'attabler chez Jany Gleize, une fois dans sa vie, ce n'est pas assez. Il en faut au moins deux : quand on est jeune et quand on est vieux. C'est mon vécu. Une première où j'ai découvert le plaisir simple des mets, puis la deuxième ou je l'ai retrouvé. Tel qu'il fut. Jany Gleize évolue avec aisance entre la tradition d'Escoffier et la modernité. Discrètement, il ringardise les modernes et modernise les anciens. Un mélange d'élégance et de fraicheur, ça sent bon le thym et la sarriette qui prospèrent dans les collines voisines
Il ne travaille pas avec Le Grand Livre de la Cuisine sur les genoux, ne consulte pas le Guide Michelin. Jamais, non plus, le désir d'avoir l'air de ce qu'il n'est pas. Son privilège ? Décider de ce qu'il fera de ses journées... Choisir les poissons du matin, surveiller les marmites sur le feu de bois, dresser les bouillabaisses,...
Alain est charismatique et séducteur, et malgré ses amusantes petites lunettes rondes, Ducasse est froid et méthodique. Alain est un génie pour qui tout est facile, Ducasse calcule tout, évalue les risques…
A la question "Comment était-il enfant ? La réponse est : "Plus petit". Car pour le reste, Il était tout pareil. Inventif et rebelle, charismatique et batailleur. Il a plongé dans la mêlée et parlé de viande pour rendre la vie plus difficile à ceux qui en parlaient. Une décennie qu'il voit les rideaux métalliques des boucheries, rouiller sous ses yeux, doucement réinvestie par les herbes folles....
Il lit beaucoup, mais c'est devant son chevalet qu'il est le plus poète. Ce qui étonne chez Claude Luca, c'est la désinvolture envers son art. Il se méfie de sa grande maîtrise du dessin et de la couleur. Il marche sur le chemin d'un monde intérieur, où il s'agit pour qu'une porte s'ouvre,
JACQUES ET LE RIZ.... L'Histoire de la famille Rozière et du Riz est une histoire vraie. On y voit du chagrin, de l'espoir, puis de la joie et de l’apaisement. Jacques est riziculteur, fils de riziculteur, petit-fils de riziculteur, et son plus grand plaisir de riziculteur sera de produire le meilleur riz de Camargue. Mais il n'est pas rare que les pères laissent une trace profonde dans la tête de leur fils, comme une discussion inachevée, parfois une plaie jamais cicatrisée... et finalement, Jacques n'a pas connu le confort d'un avenir tout tracé. Avec Françoise, ils ont tout construit. Le Mas de la Vigne, 500 Ha d'une exploitation rizicole, une boutique de vente, un musée et cinq gîtes de vacances ...