Le vieux puits, les cyprès, l’olivier, l’éclat des Petunia, à midi l’ombre et le frais, la douceur de l’éclairage du soir, les contorsions des bois flottés comme des bibelots vivants. Pour un temps, ce sera merveilleux…
De son village natal, il connait les coins à champignons, cueille les asperges sauvages, porte le travail de ses amis d'enfance... il aime l'agneau de Thierry Capolino, le miel de Stéphane Léonelli. Finalement, le monde extérieur n'a jamais retrouvé les dimensions de la cour de récréation de Saint-Julien-Les-Montagner. Que s'est-il passé depuis... tout ce qu'il a appris ensuite était déjà là, en germe.
J'ai longtemps ignoré la parenthèse vénitienne de Port-Grimaud, considérant ce montage d'hommes d'affaires déterminés comme une triste et sombre prédiction de lendemains désenchantés. J'ai mis fin à ce véto idéologique lorsque j'ai appris que Jean Claude Paillard est l'heureux chef propriétaire du "Café Telline" à Port Grimaud.
Le Mas Candille a pavé le passage qui a mené Basile Arnaud de l'apprentissage jusqu'à son départ pour Londres. Cet éblouissement que, de génération en génération, produisent les voyages sur les jeunes hommes. Il est vrai que Soho ne fait pas le même effet à dix huit ans qu'à soixante-huit. Pourtant, Basile est demeuré en tout, un enfant de Mougins... il vient de s'offrir une nouvelle enfance en prenant la direction de la belle maison mouginoise. Avec son staff, il nous soigne actuellement aux petites fleurs de courgettes en Tempura,.....
La vie pour Alain c'est la Truffe d’Alba, la Noix de Saint Jacques de Dieppe, les Gamberoni du Golfe de Gênes. Pour Jean-Michel, le Sablé chocolat noir, Pavlova de myrtilles sauvages, le Baba au whisky. De la poèsie, de l'instinct, sans jamais marcher au hasard, le chemin a toutes les caractéristiques de la détermination. "La restauration, c'est un métier pour faire plaisir au gens."
IL N'A PAS REMPLACÉ LE GRAND ROGER... On ne succède pas à un artiste... mais on l'oublie. C'est pourquoi Denis Fétisson veille à maintenir les lumières, toutes les lumières et le monde que Roger Vergé avait créé autour de lui. "La Place de Mougins", "L'Amandier", deux maisons nichées au cœur du quartier touristique sillonné chaque jour par des gens heureux : les touristes. Leur gaieté imprègne les rues, les terrasses, et par contagion, les visages d'hommes d'affaires en costumes sombres qui aux tables voisines déjeunent à l'eau minérale.....