comment affirmer être d'ici sans jamais arpenter les pentes raides qui mènent à Notre Dame. Elle est l'image de la cause, de la révolte, mais n'appelle pas à la révolution.
S'il était un organe, le gars des villes serait un intestin. Il n'a jamais autant aimé les territoires ruraux que sous l'occupation, quand un grand-père maraîcher, un oncle éleveur lui faisaient passer
L'homme au feutre avançait vers moi, Il posa le cul sur une chaise et le scotch sur ma table lorsqu’il me demanda si je permettais. - On peut rien vous refuser - C'est vrai, on me dit toujours oui, alors que je ne demande rien. Il grignotait un Mastar, création géniale de Ber, petit pain frit et farci....
Chez Georges Morlot, c'est "Brooklyn Boogie", film attachant du cinéma indépendant américain. Une galerie de personnages et de personnalités qui s'entrecroisent dans un débit de tabac tenu par Auggie (Harvey Keitel).
Ça m'a rappelé qu'on est aussi de la viande. Je l'avais occulté, je m'étais extrait du vivant. ...
Dans le temps, les écrivains contaient en lignes, aujourd'hui les rédacteurs du web comptent en signes... Parce qu'ils écrivent tous la même chose ? Oui,... et c'est mauvais signe. ils devront écrire beaucoup pour se faire la main,... et une...
- Qui c’est ? - Ouvre, Boule ! c’est Casa. - Rentre, mon petit. Elle serre fort son visage fripé contre les joues de Casa et sonne deux grosses bises. - Boudiou, que tu es beau ! Assied toi, minot, je vais te faire un bon café. Au quartier, Boule c’était un peu notre maman. Rossi, son fiston, on l’a trouvé un matin d’octobre devant le MaxiClub, 2 balles dans la tête, une autre dans le cœur.
J'ai remonté le col de mon blouson, la pluie ne va pas tarder. Les garçons de café replient les parasols. Lorsque le tonnerre éclate, je me trouve à la hauteur du Café Celou. C'est une sorte de cave, on y accède par quelques marches, côté rue deux fenêtres grillagées papillotent comme les yeux d'un vieillard. Marcel empile les journaux du matin sur ma table préférée. J'aime me retrouver ici, goûter à la tambouille du patron. Marcel, C'est le cuisinier blessé d'un monde qui ne lui fait plus ni chaud ni froid…
Il lit beaucoup, mais c'est devant son chevalet qu'il est le plus poète. Ce qui étonne chez Claude Luca, c'est la désinvolture envers son art. Il se méfie de sa grande maîtrise du dessin et de la couleur. Il marche sur le chemin d'un monde intérieur, où il s'agit pour qu'une porte s'ouvre,