Au début, j'y allais pour mon café du matin et profiter des premières lueurs du soleil. Elles percent par les escaliers de la rue de la Paix, traversent et réchauffent les vieux os que j'assois au préalable sur l'une des chaises de la terrasse. Je me place dans la course des rayons. Lentement, ils gagneront une à une les tables installées. Moi aussi. Sans trop d'efforts, d'une chaise l'autre...je règle mon pas sur le pas de mon soleil. Dans sa course. ....
Il y a quelques mois encore, c'était facile de revenir en 1960. il suffisait de pousser la porte du restaurant L'Eau Vive de Notre Dame de La Garde. C'était pratique, on voyageait dans le temps, et nous aimons tous voyager dans le temps. Les prix étaient modiques, les plats globalement.....
comment affirmer être d'ici sans jamais arpenter les pentes raides qui mènent à Notre Dame. Elle est l'image de la cause, de la révolte, mais n'appelle pas à la révolution.
S'il était un organe, le gars des villes serait un intestin. Il n'a jamais autant aimé les territoires ruraux que sous l'occupation, quand un grand-père maraîcher, un oncle éleveur lui faisaient passer
L'homme au feutre avançait vers moi, Il posa le cul sur une chaise et le scotch sur ma table lorsqu’il me demanda si je permettais. - On peut rien vous refuser - C'est vrai, on me dit toujours oui, alors que je ne demande rien. Il grignotait un Mastar, création géniale de Ber, petit pain frit et farci....
Ça devait être un lieu de curiosité et de découverte des vins du monde, c'est devenu un lieu de partage et d'amitié. Dans Sa Cave, Alexandre Dimitch nous livre un récit d'explorations vigneronnes où Rosés de Provence côtoient Côtes du Rhône, vins de Bourgogne, de Loire, du Languedoc, d'Italie et d'ailleurs,...
Le vieux puits, les cyprès, l’olivier, l’éclat des Petunia, à midi l’ombre et le frais, la douceur de l’éclairage du soir, les contorsions des bois flottés comme des bibelots vivants. Pour un temps, ce sera merveilleux…
De son village natal, il connait les coins à champignons, cueille les asperges sauvages, porte le travail de ses amis d'enfance... il aime l'agneau de Thierry Capolino, le miel de Stéphane Léonelli. Finalement, le monde extérieur n'a jamais retrouvé les dimensions de la cour de récréation de Saint-Julien-Les-Montagner. Que s'est-il passé depuis... tout ce qu'il a appris ensuite était déjà là, en germe.
Chez Georges Morlot, c'est "Brooklyn Boogie", film attachant du cinéma indépendant américain. Une galerie de personnages et de personnalités qui s'entrecroisent dans un débit de tabac tenu par Auggie (Harvey Keitel).
La pâte au remarquable velouté est souple, soyeuse. Gourmande comme l'Italie, parfaite comme l'Asie, elle s'enveloppe et fond en bouche dans un fin et onctueux bouillon de volailles monté en beurre... Puissance et longueur du foie gras, parfums boisés d'une Julienne de truffe, accent tonique du parmesan....
Rien dans cette belle maison ne se fait sans ferveur,… et l'avenir se construit. Sophie gère et embellit le quotidien, cette année encore, Bar à vin, terrasses et vérandas seront le théâtre de quelques belles soirées Jazz…